On a souvent tendance à être plus exigeant envers soi-même qu’avec les autres. On s’auto-critique, on se dénigre, plutôt sévèrement et régulièrement. On imagine même qu’ainsi, on pourra faire mieux la prochaine fois, pour s’améliorer jusqu’à la perfection. La sévérité envers soi-même serait-elle la clé de la réussite ? En fait, pas du tout. C’est même tout le contraire, si l’on en croit les recherches en psychologie.
Tous ces jugements dépréciatifs à propos de soi amènent en fait beaucoup de stress… en plus de celui causé par la situation négative elle-même !
Lorsque l’on pratique la bienveillance envers soi-même, c’est un vrai cadeau réparateur que l’on s’offre. En fait, en reconnaissant ses propres émotions et en se traitant soi-même avec respect, compréhension et compassion (de la même façon que l’on traiterait son.sa meilleur.e ami.e), c’est une autoroute de nouvelles possibilités qui s’ouvre devant soi, car la motivation redouble alors naturellement, de même que la capacité à atteindre les objectifs visés.
En observant ses propres émotions difficiles sans les juger, en pratiquant la compassion envers soi-même comme envers les autres, on se rassure et on s’apaise, ce qui permet de trouver ensuite la force et l’énergie de changer ce qui est à changer, pour le bien de tous. Et cela tout naturellement. Le processus se met en place en douceur, pour un résultat efficace. C’est ainsi que des personnes opprimées trouvent en elles le courage et des ressources insoupçonnées pour lutter contre les injustices qui les touchent de près.
Puisque cette énergie est nourrie par la bienveillance, alors la fermeté, la combativité et la détermination seront là, mais sans le risque de devenir négativement agressif.

Comme le disait Martin Luther King, « le pouvoir sans amour est dangereux et abusif, et l’amour sans pouvoir est sentimental et anémique. Le pouvoir à son meilleur est l’amour implémentant la demande de justice, et la justice à son meilleur est le pouvoir qui corrige tout ce qui fait obstacle à l’amour. »

Cela commence par l’auto-compassion ! Cette compassion ne demande ensuite qu’à s’étendre aux autres, et c’est ainsi que les luttes pour plus de justice sociale dans le monde sont le mieux nourries.
La bienveillance envers soi permet dans un premier temps de reconnaître ses propres besoins et limites, pour dans un deuxième temps trouver la force de sortir de situations victimisantes, le cas échéant (harcèlement, risque de burnout, discriminations, violence conjugale, etc.). C’est ce que l’on appelle la résilience. Les personnes traditionnellement considérées – souvent à tort – comme « faibles » (femmes, personnes LGBT, etc.) sont alors à même de découvrir une force extraordinaire en elles. Le fait de se sentir maintenant capable et compétent.e, avec une belle confiance en soi, permet de s’investir pleinement pour des causes qui en valent la peine. En route pour le succès ! Et vive l’amour (de soi et des autres) ! 

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