La procrastination est un phénomène très répandu. On sait que l’on ne devrait pas remettre au lendemain, et pourtant on le fait, quitte à se trouver démuni, voire se détester, une fois l’échéance arrivée car on n’a toujours rien fait de ce que l’on avait initialement prévu.

Pourquoi procrastine-t-on encore, malgré l’expérience douloureuse répétée de ce que cela entraîne ? 
En fait, quand on accepte de bon cœur l’objectif à atteindre (finir de rédiger un rapport, faire du sport pour être en meilleure santé, etc.), c’est que l’on visualise un état futur attirant. Le problème, c’est qu’au présent, une part de nous n’a que faire du futur et s’intéresse à son avantage immédiat !
Cette préférence pour le confort ou le plaisir imminent peut avoir différentes causes :

  • l’objectif à atteindre semble trop lointain ou trop difficile ou trop intense (pas marrant, quoi),
  • on ne sait pas par quoi commencer,
  • on a peur de ne pas réussir (l’échec semble quasi-inévitable) et d’être jugé,
  • on a peur des conséquences que pourrait entraîner la réussite (par exemple, avoir moins de temps pour soi, être jalousé ou rejeté par sa famille ou ses amis, etc.),
  • on a peur de l’inconnu,
  • on est juste trop fatigué, voire épuisé, physiquement ou moralement.

L’important, c’est donc d’abord de comprendre pourquoi on procrastine, quelles sont les raisons et les peurs sous-jacentes. Ensuite, bien entendu on challenge nos croyances, seul ou avec l’aide d’un coach professionnel. On vérifie également que l’objectif fixé est précis et raisonnablement atteignable. On prévoit de répartir le travail en jalons intermédiaires (des sous-objectifs faciles à mettre en œuvre), qui permettront de mesurer les progrès effectués, ce qui est bien entendu source d’encouragement. Le tout est planifié avec précision, dans un rythme tenable.
Il est souvent judicieux d’utiliser des aides ou des déclencheurs, comme des rappels sur téléphone, ou autre. Parler de son projet autour de soi permet également de donner une dimension plus officielle au challenge (ce qui peut motiver doublement), et souvent d’obtenir un soutien moral.

Visualiser régulièrement le plaisir que l’on éprouvera lorsque l’objectif sera atteint peut booster la motivation.
Si besoin, on peut aussi s’accorder des petites récompenses lorsque chaque objectif intermédiaire est atteint.
Et on n’oublie pas de souffler de temps en temps !

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