D’après les sondages, seulement un tiers de la population se serait senti parfois heureux, et ceci plutôt dans leur jeunesse, à la vingtaine (20 à 29 ans) ou vers la retraite, à la soixantaine (60 à 69 ans). Toujours d’après ces enquêtes, le bonheur ne serait pas prédictible en fonction du niveau de richesse ni du genre des individus. Par contre, le sentiment de bonheur serait vraisemblablement lié à leur niveau d’extraversion (la facilité et le goût d’aller vers les autres, d’exprimer ses propres sentiments, d’aider autrui) et de spiritualité.

Être heureux, ça s’apprend ?
Une citation célèbre du philosophe allemand Arthur Schopenhauer exprime clairement la difficulté de connaître le bonheur : « La vie oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui. »
La souffrance nait du désir inassouvi de combler ce qui est perçu comme un manque, que ce soit par exemple la faim due au manque de nourriture, frustration d’être toujours célibataire malgré une recherche assidue de l’âme sœur, ou l’insatisfaction de ne pas avoir le téléphone dernier cri, le job de mes rêves, dix kilos en moins ou un compte en banque plus garni. Quand ce désir vient à être comblé, bien évidemment il disparaît aussitôt, ne laissant malheureusement pas la place au bonheur espéré, mais à une sorte de neutralité, de vide intérieur, que Schopenhauer nomme l’ennui. Les désirs se succèdent ainsi, encore et encore, tout au long de la vie. On s’imagine qu’une fois exaucés, tout ira bien dans la vie. Alors que satisfaire ces désirs ne permet jamais d’atteindre le véritable contentement intérieur, du moins passé les premières minutes d’éventuelle euphorie. Car une fois un but atteint, il manque systématiquement quelque chose d’autre, alors on s’attelle de nouveau à la tâche, avec un autre but à atteindre pour être enfin « heureux » (comme telle ou telle autre personne que l’on envie) et ainsi de suite. Il est bien entendu normal et sain d’avoir des buts dans la vie, car cela nous permet de donner du sens et de progresser ; mais penser que notre bonheur dépend de cela est illusoire.

La sagesse serait d’apprécier qui nous sommes et ce que nous avons déjà dans notre situation présente, d’y trouver le contentement complet, au quotidien, plutôt que de chercher à imiter les autres (ils ont aussi leurs propres problèmes) et de courir après un futur idéalisé que l’on ne pourra jamais atteindre. Ce contentement paisible qui donne une grande stabilité et une confiance en soi pour aller de l’avant dans la vie porte le nom sanskrit de « santosha » et constitue l’une des pratiques fondamentales (ou niyamas du yoga) exposées par Patanjali.
Serait-ce cela le bonheur ? Peut-être, parfois, pour certaines personnes…
D’autres moyens existent pour ressentir davantage de satisfaction et de joie dans la vie. Comment être heureux ? A chacun d’explorer, par exemple en séance de coaching !

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