Avoir tort, faire des erreurs, ne pas être à la hauteur : comment gérer cela et y trouver un sens positif ?

Généralement, on n’aime pas tellement avoir tort, on fait même le maximum pour ne jamais être pris en flagrant délit d’erreur. On s’applique à essayer de convaincre les autres du bien-fondé de ses opinions ou de la légitimité de son projet. Avoir raison et être reconnu comme détenant la vérité, c’est quasiment un besoin viscéral. D’autant plus que culturellement, et en particulier en France, on associe volontiers le fait d’avoir tort à l’incapacité, à la nullité. Donc si mon idée n’est pas validée, l’idée même d’être vu comme potentiellement faible ou inapte peut déjà déclencher un sentiment de peur ou de colère, car ça fait mal à l’ego. Ne pas accepter que l’on puisse avoir tort ou se tromper, c’est pourtant risquer grandement le stress et à la souffrance. 
Pourquoi ne pas se relaxer un peu, ne serait-ce que pour écouter ce que les autres ont à dire ? Ce sont autant d’opportunités de comprendre, d’apprendre et de grandir. En fait, avoir tort n’est ni un défaut ni une faiblesse, mais une étape nécessaire utile à notre apprentissage et à notre évolution personnelle. Gardons l’esprit et le cœur ouverts, pour prendre du recul et profiter de nouveaux regards sur les choses, les personnes, les événements, le monde… et nous-mêmes ! D’autres perspectives peuvent enrichir notre propre vision. Soyons curieux ! Au lieu de nous poser systématiquement en experts, posons davantage de questions !

Et pourquoi pas nous remettre dans notre état d’esprit d’enfant, libre de toute obligation de ne faire aucune erreur ? Les enfants en bas âge se mettent joyeusement à la peinture et autres activités créatives, en toute simplicité, même s’ils ne sont pas diplômés des Beaux-Arts et qu’ils ne planifient pas de concours d’excellence. Ils profitent pleinement de leurs moments au milieu des crayons et pinceaux, car ce sont pour eux des moyens très agréables de se divertir, de découvrir, d’apprendre. Ils dessinent la maison, mettent quelques couleurs, et hop, les voilà contents et fiers d’eux. Evidemment, si le grand frère ou la grande sœur s’en mêle et joue au critique d’art intransigeant, le jeune enfant va commencer à croire qu’il n’a aucun talent. L’estime de soi en prend un coup, surtout si cela se répète. Mais ça, c’est une autre histoire…
Conclusion : que ce soit au bureau ou à la maison, si quelqu’un dans votre entourage se trompe ou n’est pas à la hauteur malgré ses efforts, mieux vaut le dire avec indulgence (et en privé), tout en pointant ses compétences reconnues et apports positifs en d’autres circonstances. On dit souvent que pour toute critique négative, il faut compenser par au moins cinq remarques positives sincères.
Et s’il s’agit de vos propres erreurs, eh bien, rassurez-vous, rien que de très normal. Pour peu que vous le reconnaissiez, tout en restant ouvert d’esprit et bienveillant avec vous-même, ces expériences vous permettront de continuer à apprendre et à progresser.

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